Dimanche 8 Février - Thaipusam Festival


Thaipusam est une grande fête religieuse hindoue unique au monde, à date variable(Cette date dépend de la pleine lune entre Janvier et Février) n'est célébrée qu’à Singapour et en Malaisie, car il a été interdit en Inde.

Ce Festival est en l'honneur du Dieu Lord Murugan, fils du dieu Shiva et de la déesse Parvati. Il consiste à demander une faveur ou à remercier pour un voeux réalisé ce dieu. Également, ce festival a pour but de se rappeler que le monde est souffrance (principe de base de la religion Indouiste et Boudhiste) et que nous devons vivre le mieux possible en aidant les autres et en restant positifs pour se délivrer des soufrances de ce monde affreux.

Pour les dévots de LORD MURUGAN (aussi appelé Lord SUBRAMANIAM), le jour de Thaipusam est le jour ou Lord Murugan a reçu le « Vel » (lance divine) de sa mère pour vaincre Surapadman, un démon qui afflige au monde les souffrances.
Ce dieu est adoré parce qu’il octroie des vœux.
Les participants a la procession du festival sont ceux qui souhaitent demander une faveur future à Lord Murugan, le remercier pour un voeux déjà réalisé ou ceux qui veulent se repentir.

La principale manière de célébrer Thaipusam est de s’infliger des souffrances en hommage au Dieu.
Cet acte constitue une offrande de son fardeau au Lord Murugan. Il est reconnu que plus la difficulté et l’effort sont grands lors de la procession et plus le dieu sera généreux envers ses fideles.

Les souffrances typiques du festival sont:
Des crochets dans la peau, une broche dans les joues (incluant souvent la langue) et le transport de masses énormes.
La principale de ces masses s’appelle un KAVADIS, c’est une structure semi-circulaire en bois et métal posée sur les épaules et accrochée directement sur la peau du dos et du torse par des crochets et des petites lances.

Pour cette procession, les dévots ont le choix de leur charge/fardeau :
*ils peuvent porter sur leur tête des pots contenant du lait qui sera offert au dieu ou
*des Kavadis avec des petits pots de lait accrochés par des hameçons à leur corps, ou
*tirer un chariot à roulettes ou est disposée la statue du dieu ainsi que des guirlandes de fleurs et autres,
ou
*Marcher sur des clous sur des semelles de clous.

La famille et les amis qui les suivent, sont là pour les soutenir, leur donner à boire et leur mettre une certaine poudre blanche aux endroits meurtris par les aiguilles et pics en fer. Apparament cette poudre servirait de calmant et éviterait le saignement qui n'est pas de bonne augure. Certains semblent ne pas souffirir, d'autres serrent les dents pour ne pas montrer la douleur, d'autres semblent en trance et dansent sur la musique jouée par leur amis.

Attention! Il n'y a aucune trace de sang sur la peau. Ceux qui saignent ne croient pas assez en Ce Dieu et cela représente un signe de faiblesse.

Les participants se préparent un mois à l'avance en faisant un régime végétarien strict et en priant. Les Hindous croient que s’abstenir de toute activité du monde extérieur permet de discipliner son corps et son âme et de ne faire qu’un avec la spiritualité.
Il est aussi d’usage de se faire raser la tête un jour avant la procession. Ils offrent ainsi leur cheveux aux dieux. Tout le monde peut aller se faire raser au temple, même les enfants y ont droit.

La nuit précédent la procession, les pratiquants passent la nuit au temple pour jeûner et prier, pour les aider à affronter la douleur et la dureté de cette épreuve.


A Singapour, Les dévots accomplissent leur procession en effectuant une marche de 4km entre 2 temples indiens. Le Sri Srinivasa Perumal Temple (SSPT) situé sur Serangoon Road et le Sri Thendayuthapani Temple (STT) situé près de Clemenceau Avenue.

Ce festival est le seul moment à Singapour où une grande partie des routes du centre ville est fermée, y compris une partie d'Orchard Road, et de Clémenceau Avenue.
Le festival est un grand événement religieux et urbain, qui attire un grand nombre de participants, familles, musiciens pour encourager les dévots et les amis ainsi que des touristes.

Le spectacle est assez impressionnant.
On le voit et on le sent vraiment qu'il ne s'agit pas que d'un rituel mais vraiment d'une dévotion totale et par exemple personne ne vous dira qu'il souffre car c'est un mauvais signe.
La beauté et la lourdeur des charges qu'ils portent ne peuvent nous empêcher de souffrir pour eux... c'est une preuve de foi et de dévotion totale.
Je suis restée admirative devant ces hommes, comme vous et moi (pas musclés, un peu bedonnant, des hommes normaux quoi!), qui accomplissent au nom de leur foi et SURTOUT pour leur famille, un sacrifice qui leur semble naturel.
Je pense que peu d'européens seraient capables de le faire meme pour leur famille.
Pour ma part, c'est le manque de foi qui m'empeche de me faire transperser la peau et pour qu'au final, aucun voeu ne soit exaucé.

Ce qui en resort pour nous, c’est que c'est une fête très colorée et chaleureuse. Lles participants indiens sont en costume traditionnel (sari) de toutes les couleurs, les dévots sont très accueillants envers les touristes interloqués devant ce spectacle et prennant plein de photos, l'encens brulé un peu partout embaume tout le quartier, lui donnant ainsi une odeur enivrante.
C'est un festival exceptionnel qui demande à être vu et vécu.

Voici quelques photos mais aller voir le reste sur picasa car je n'ai pas le temps de tout faire correctement!





semelles de clous

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