Destination du jour: le Volcan Batur.
Donc, dans la nuit de dimanche, on s'est levé à 1h du matin. A peine 3h de sommeil, ça ne fait pas beaucoup!
Donc, on s'est préparé les yeux fermés et on est parti vers la réception, habillés comme en automne en france. C'est-à-dire en pantalon en toile, polo et pull. Pourquoi? On a suivi les instructions: lampe torche, eau et vêtements chauds pour grimper au volcan car les nuits sont noires et fraîches!
On est donc parti à 2h avec notre chauffeur pour les montagnes. Environ 1h de route. Ouais ça c'est la brochure! La réalité est un peu différente: 1 h de route certe, mais, au moins 40min de petites routes sinueuses 'tape cul' dans une voiture sans amortisseurs (parait qu'ils sont en option!). Bref, quand on est arrivé chez le directeur de notre agence de voyage, dans son propre jardin, j'avais le mal des transports, je ne vous dis pas! Pour Guillaume tout allait bien.
Arrivés là, on a eu droit à un petit déj du tonnerre, café ou thé maison! et crèpes au sucre (celui en gros grain comme à Bintan, trop bon). On s'est régalé.
Puis, on a continué notre route pendant encore 1/4 d'heure avant d'arriver au pied du volcan, où se trouve la HPPGB - Association des guides du mont Batur. Cette assos oblige tous les futurs grimpeurs d'utiliser les services d'un de leurs guides pour faire l'ascention, c'est une sorte de mafia, ils jouent à l'intimidation auprès des touristes qui viennent se renseigner sur l'ascension. Pour ce qui concerne les tours passant par les agences de voyage, comme nous on a fait, le guide de HPPGB est compris dans le package.
Ascension,
Arrivés au pied du volcan vers 3h du mat, où il fait nuit NOIRE, le chauffeur nous a remis au main d'un guide de la HPPGB, et advienne que pourra de nous.
Sur le coup, on n'a pas bien compris, on pensait que qq'1 de l'agence viendrait avec nous, mais en faite, ils ne font que le transport.
Et donc, nous voilà partis en plein nature et en pleine nuit noire, avec nos pauvres petites torches qui n'éclairent qu'à 1m avec un guide certe sympathique mais parlant très peu anglais.
En ce qui concerne l'éclairage, dans la brochure, il était précisé qu'on devait nous fournir des torches, mais par précaution, on en avait pris une petite chacun, pensant en avoir une plus puissante pour la montée. Il est vrai que pendant le petit déj, on nous a demandé si on en avait, mais les voyant préparer sur le sol à qq mètres de nous, on pensait qu'ils allaient nous les donner, mais rien n'est venu!
On a donc commencé l'aventure avec une impression qui passe pas! c'est pêtre le pet dej!
on a parcouru 30min de savane puis on a fait une pose, on a pu cf les étoiles et boire un coup. Puis, on est reparti. Au bout de 45min ,je me suis dit cool la grimpette, c'est sablonneux, légèrement en pente (enfin de plus en plus, mais c'est cool), enfin la brochure disait vraie : Ascension accessible aux non-sportifs, chemin bien balisé et sablonneux.
Mais, au bout de 1h de marche (qui fatigue quand même! car il n'est que 4 h du mat, on n'a dormi que 3h après une journée de 10h de voiture!), le sentier et le sable disparaissent pour laisser la place à des bloques de pierre, enfin de lave! Bloques de 50cm de haut minimum qu'il faut escalader, dans le noir complet, avec les jambes qui refusent d'avancer et qui brûlent (merci les muscles!). Bref on en a chié dès le début et on en avait pour 1h minimum à grimper comme ça. Sans voir le chemin, ni les soi-disantes balises. Tout ce qu'on pouvait voir c'était nos pieds - la lampe n'allait pas plus loin -, les pieds du guide et l'ombre menacante du sommet du volcan au-dessus de nous qui ne rétrécissait pas et dont la pente semblait de plus en plus abrupte.
Il faut que je vous raconte le tracé du chemin. Il peut se décrire ainsi: une sorte d'escalier aux marches gigantesques (50cm min) recouvertes de pierres qui roulent sous les pieds (hyper dangeureux cf le paragraphe suivant). Et comme si ce n'était pas assez pénible, le pire, pour moi et mon moral du moins, le 'chemin' est en lacet comme une route de montagne (ah c'est vraiment, on est sur une montagne!). Pour être plus clair: on n'avait pas parcouru 5m qu'on prenait un tournant à 180° pour faire le même trajet dans l'autre sens, 70cm plus haut! et on retournait de nouveau ect..... C'est usant pour les jambes et surtout pour le moral car on n'a pas l'impression de grimper. Le sommet reste éternellement loin et abrupte. Pour ma part, j'aurais bien pris les chemins de traverse (Cabrel me manque, pour les non avertis: c'est le titre d'une de ces chansons! Bou sur vous!) et pris tout droit les rochers aulieu de faire tous ces détours!
Pour les pierres recouvrantes les gros rochers, il faut être super vigilant car elles sont très glissantes et la chute sur les roches de lave est dangeureuse. J'en ai fait les frais et mes mains et genous n'ont pas aimé l'attérissage. J'ai fini l'ascension avec une paume en feu et sanguinolante! J'ai vraiment pensé à ce moment que j'allais rester là pour voir le lever de soleil, puis on m'a relevé et on est reparti comme si de rien n'était sauf que le guide ne m'a plus lachée la main histoire d'être sûr que je finisse entière l'ascension.
Donc pour résumer l'ascension:
arrêt toutes les 5mins à cause
**du manque d'air: Guillaume n'a pas quitté sa ventoline!
**de la température élevée: au moins 25°C à 4h30 du mat, on transpirait comme pas possible et buvait autant.
**du pet'dej qui ne passait pas: manger avant un gros effort est une très mauvaise idée!
**de l'ascension pas si facile que ça, vu les rochers à escalader et les pierres à éviter.
Bref, on en a chié pour arriver en haut.
Mais, on a fini par y arriver!!!!!!!!!
Lever de Soleil
On est arrivé au poste d'observation vers 5h20, juste au début du lever de soleil. Les premiers rayon de soleil perçaient à travers les nuages derrière la montagne devant nous.
Refuge,
Biensûr, on n'a pas assité à ce spectacle tout seul. On devait être une trentaine d'humains à regarder le spectacle. Cela représente peu de monde. Car, j'ai lu dans les guides qu'on pouvait être plus de 100 à attendre le lever de soleil au mont Batur.
Pourquoi humain?
Car quand il a commencé à faire jour, les singes du coin se sont pointés, histoire de voir ce qu'ils pourraient nous piquer.
Vues autour,
Puis, on est parti faire un Tour sur le Volcan Batur, pour voir les geysers de vapeur sortant du sol - on peut y faire cuir des oeufs durs -, et une petite source d'eau chaude, bouyante! Puis, on a vu l'autre côté du volcan, de meilleurs vues sur la vallée, des éboullis de roches, des coulées de lave sèchée, des plantes qui essayaient de survivre sur ce sol arride, des paysages magnifiques et pour finir la pente qu'on a grimpée durant la nuit. Et bien, on a compris, à ce moment-là, pourquoi on avait mal aux jambes et pourquoi on avait autant souffert!
Après ce détour, on est descendu par une autre voie possèdant moins de rochers et beaucoup plus de sable volcanique. On a descendu une partie de la pente dans cette épaisse couche de sable noir qui vous arrive aux chevilles. Pour ceux qui connaissent la dune du Pilas dans la région de Bordeaux, c'est la même descente dans le sable sauf que là ça dure 30min! et si tu chutes ou glisses c'est les roches saillantes qui te freinent. Donc, tu évites de tomber.
Puis, au bout de 2h de descente dont 1h de faux plat (le même sentier sablonneux qu'à l'aller), on a fini par arriver au parking de l'Assos HPPGB où nous attendait notre chauffeur.
On a donné un pourboir à notre guide pour nous avoir si gentillement supporter pendant toute notre expédition.
Puis, on a repris le tape-cul, enfin la voiture, direction l'hôtel où l'on est arrivé vers 10h, pile pour le pet'dej. Même si on avait toujours l'estomac retourné, ça a fait du bien de boire un jus de fruit frais. Puis, on a fait un saut dans la piscine, histoire de se relaxer. Et direction la douche, les vêtements de voyage et le taxi pour l'aéroport (arrivé une heure en avance, heureusement on était prêt).
Et à 13h10, on décollait et quittait Bali à regret! sniff sniff!
Voici des photos du Volcan Batur qu'on a escaladé à partir du bas (il fait 1710m!!!! ) prises pendant le retour en voiture.
Je n'ai qu'une chose à dire: la journée de ouf!!!!!!!!!!!!
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